vouloir [2]
nm (vou-loir)
- 1Acte de la volonté, action de vouloir.
Une infinité de corps qui pourraient y être [sur la terre], si c'eût été le vouloir de Dieu de les y mettre
. [Descartes, Discours de la méthode]Pourvu que leur vouloir se range sous le nôtre
. [Corneille, Gal. du Palais, IV, 8]Oh ! bien, bien ; tout cela sera le mieux du monde ; Mais rien n'ira pourtant que selon mon vouloir
. [Rousseau J.-b. Flatt. v, 7]Nos pensées, nos perceptions, nos vouloirs ou volontés, et nos sentiments de plaisir ou de douleur
. [Dumars. Oeuv. t. v, p. 304] - 2Malin vouloir, intention maligne, intention de nuire.
Ce doucet est un chat, Qui, sous son minois hypocrite, Contre toute ta parenté D'un malin vouloir est porté
. [La Fontaine, Fables]De vos malins vouloirs voilà la digne issue
. [La Fontaine, Florentin, sc. 14]J'ai soupçonné que, dans toute cette affaire, il y avait eu quelque malin vouloir ; et vous pouvez en général me mander si je me trompe
. [Voltaire, Correspondance] - 3Mauvais vouloir, bon vouloir, disposition défavorable, favorable à. Son mauvais vouloir est visible.
De votre bon vouloir nous sommes assurés
. [Corneille, Nicomède]
REMARQUE
" Le vouloir pour la volonté est un terme qui a vieilli, et qui n'est plus reçu dans la prose, encore employé dans la poésie par ceux mêmes qui excellent aujourd'hui en cet art, " VAUGEL. Rem. t. II, p. 748, dans POUGENS. Voltaire, de son côté, dit : Joins le vouloir des dieux.... le vouloir n'est plus d'usage
. [Voltaire, Comm. Corn. Rem. Théod. I, 1] Mais l'usage a annulé ces décisions.
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